Publié dans Société

Lutte contre la Covid-19 
- Un corps médical... infatigable!

Publié le lundi, 27 décembre 2021


 A nos héros. Depuis que la Covid-19  a été détectée pour la première fois à Madagascar,  les personnels médicaux ne disposaient plus de moment de répit. La prise en charge des personnes testées  positives ou encore celles qui sont encore suspectées d'être  porteuses du coronavirus est devenue leur lot quotidien à ne jamais négliger. Entre le 19 mars 2020,  le jour de l’annonce des trois premières contaminations à la Covid-19 sur le territoire malagasy et hier, lors de notre passage à l'hôpital Befelatanana, bon nombre, pour ne pas dire presque tous les membres du corps médical ont honoré leurs responsabilités très risquées et ont donné corps et âme pour leurs concitoyens. Pour rendre hommage à ces héros, le journal La vérité a dédié cette page consacrée à des personnalités de l'année 2021, mettant en exergue leurs engagements, pour les remercier et les encourager dans l'exercice de leurs fonctions. Et même si ce sont particulièrement les personnels de santé du service Accueil-Triage-Urgence-Réanimation (ATUR) auprès du Centre hospitalier  universitaire  Joseph Raseta Befelatanana (CHU-JRB)  qui ont été approchés, le circuit de la prise en charge des individus porteurs du virus demeure identique dans d'autres Centres hospitaliers universitaires, c'est-à-dire que les sacrifices y sont aussi de mise.

Deux médecins-urgentistes, quatre paramédicaux et bénévoles, deux brancardiers assurent pendant 24 heures non-stop le fonctionnement de l'unité Accueil, Triage, Urgence et Réanimation au sein de l'hôpital Joseph Raseta Befelatanana, dirigé par le docteur Ramahefarisoa Nirina Nicole qui totalise environ 20 années d'expérience. En plus des malades bloquées à l'entrée à défaut de pièce, 4 salles bondées à savoir celle d'observation,  de décrochage, de Réanimation et de traitement Covid-19  doivent être surveillées en temps et en heure par ce petit comité de personnels de santé. « Notre visite des malades est programmée durant la matinée. Après, nous attendons  les appels pour repasser. Dans la plupart du temps, je suis appelée toutes les minutes voire toutes les secondes pendant le service. Il n'y a jamais de pause. Or, au service d’accueil, tout le monde doit être prise en charge que ce soient des patients Covid-19 ou non », a-t-elle-indiqué. Son devise consiste à toujours être présente et opérationnelle devant ce milieu où elle s'est engagée. 
Docteur Raherimanana Jenny est l'un des médecins urgentistes. Comme ses pairs, elle est également présente au comptoir d'accueil. Régulièrement, 60 à 70 patients y sont déjà passés dont la majorité sont affectés par la Covid-19. « En plus des soins, nous rassurons psychologiquement nos patients, et leur font savoir que l'unité A-T-U-R passe par différentes étapes mais non pas une hospitalisation dès leur arrivée. Nous leur expliquons que nous les accueillons d'abord. Ensuite, nous trions ceux qui sont les patients prioritaires, c'est-à-dire ceux qui présentent un état de santé très grave, nécessitant de la réanimation immédiate, sans pour autant oublier leurs premiers soins qui demeurent fondamentaux et gratuits. Malheureusement, cette procédure n'est pas toujours évidente pour les patients et leurs accompagnateurs. Celle-ci représente ainsi un obstacle au bon fonctionnement de notre service voire notre travail. Cependant, il n'y a pas qu'une seule tâche à assurer », a-t-elle souligné.

Face aux urgences et aux grandes affluences, il n’existe plus de tâches particulières, dixit Randriamaholiarisoa Niavosoa, infirmière titulaire. « En espace de 24 heures, j'assure à la fois l'accueil, l'installation, l'observation médicale, le transfert du dossier médical au médecin pour une prescription et le fait de revenir auprès des malades pour les remettre en position confortable et ainsi de suite. Une fois la nuit tombée, quand l'un de nous n'arrive plus à se tenir débout, nous faisons une rotation pour dormir un peu et pour pouvoir se réveiller en même temps vers 4 heures du matin afin de revérifier les paramètres vitaux de nos patients et surtout évaluer la situation des chambres », a-t-elle témoigné.
Les paramédicaux et les bénévoles contribuent considérablement dans la lutte contre le coronavirus. Selon Mamy Randriamasonoro, l’un des paramédicaux au service du traitement de la Covid-19 depuis environ 6 mois, il a déjà contracté le virus au cours de ses activités médicales. Mais heureusement, il a pu se ressourcer pendant ses deux jours de pause et vite reprendre son travail. Il reconnaît avoir peur, surtout au début, mais étant donné que sa présence puisse sauver des vies, il s'accroche. Pour préserver sa famille et ses proches, il est très pointilleux en matière de protection.
Des agents des services hospitaliers, en majorité composés d’hommes, chargés du transport et de l'accompagnement des malades à l'intérieur des centres de soin, font leur preuve en cette période de recrudescence de la pandémie de Covid-19. Des brancardiers accueillent les patients dès leur arrivée à bord d'un véhicule ou autres moyens de transport. Particulièrement au niveau de l'unité Accueil, Triage, Urgence et Réanimation du CHU-JRB, 7 brancardiers assurent ce service avec l’aide de 2 personnes pour un service de 24 heures. « Parfois, le brancardier ne peut quitter son poste que vers midi au lieu de terminer à 8 heures du matin, et cela en raison de la grande affluence », a témoigné l'un des leurs.

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Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

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